Canada : Vieux-Québec

Inscrite à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985, la vieille ville de Québec est une véritable merveille.

Il s’agit du seul site à avoir conservé ses remparts et fortifications au nord du Mexique et donc, la seule de toute l’Amérique du Nord. Son passé et son histoire riches, très significatifs dans l’histoire de l’Amérique du Nord, comptent aussi pour beaucoup dans les motivations de son inscription. Située dans l’est du Canada, dans la province de Québec, la cité est l’un des meilleurs exemples des villes coloniales fortifiées en Amérique.

Fondée le 3 juillet 1608 par le français Samuel de Champlain, la ville de Québec fut implantée tout près d’un ancien village amérindien jadis nommé Stadaconé. Nommée « Québec » en l’honneur d’un mot amérindien signifiant littéralement « là où le fleuve rétrécit », elle devient le berceau de la civilisation française d’Amérique. Son histoire n’est pas des plus joyeuses pour autant.

D’abord, sous le régime français, elle fut la capitale de la Nouvelle-France, cet immense territoire qui était alors formé de tout l’est du Canada, de la moitié Est des États-Unis, du nord de la Baie d’Hudson jusqu’au sud de la Floride, des Grands Lacs et de la Louisiane. Puis, tout bascula pour la paisible ville de Québec. La fameuse bataille des Plaies d’Abraham d’abord, en 1759 qui marqua la défaite française d’abord puis, le Traité de Paris en 1763 qui cède la Nouvelle-France à l’Angleterre. Quelques années plus tard, soit en 1791, l’Acte constitutionnel tranchera la « Province of Québec » en deux, la nommant désormais Haut et Bas Canada. Cependant, la ville de Québec est confirmée capitale du Bas-Canada. C’est enfin en 1867, dans le cadre de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique que la ville devient officiellement capitale de la nouvelle province de Québec.

Le site où la ville de Québec est établie n’est certes pas un hasard. Située aux abords de l’estuaire du Saint-Laurent, elle était tout d’abord une base d’appui aux Français alors trappeurs, marchands, missionnaires ou simples aventuriers venus s’y établir. Dès le départ, on divisa Québec en haute et basse ville. La haute ville, située sur une colline qui surplombait le fleuve d’environ 100 mètres, permettait d’abord d’observer les allées et venues sur le fleuve. C’est à cet endroit que l’on construisit la plupart des édifices d’importance de la ville, des quartiers bourgeois, de magasins luxueux et qu’on érigea plus tard le Château Frontenac, pour les touristes. La seconde, la basse ville, est surtout organisée autour des activités du port.

En déambulant dans la ville de Québec, on se rend vite compte que ses constructions parlent. Au total, 11 styles architecturaux de diverses époques sont répertoriés dans la ville : le Renouveau classique (1790-1820), le Néo-classicisme (1820-1850), le Néo-gothique (1850-1860), le Néo-renaissance italienne (1860-1880), le Néo-renaissance française (1875 et plus), le Néobaroque (1890-1920), l’éclectisme, le style château, les beaux-arts, l’art déco et enfin, le style international (1930-1965). Chacune à leur tour, ces constructions racontent une histoire et nous permettent d’en apprendre davantage sur ces lieux chargés d’histoire.

Au nombre des attraits du Vieux-Québec, la visite de la Citadelle, du Château Frontenac, de manège militaire, de la ville même, pour ses étroites rues pittoresques et ses commerces qui plongent les visiteurs dans le passé, les fortifications, le parlement, le port ou les plaines d’Abraham, entre autres. Ce ne sont pas les activités qui manquent !