Classes sociales et hiérarchie

Lorsque l’on se penche sur l’Empire inca, on ne peut que s’étonner de voir à quel point il s’agit d’une civilisation organisée, et surtout, très hiérarchisée selon un système rigide de castes.

Au sommet de cette hiérarchie, le tout-puissant Inca, vénéré comme un dieu ; viennent ensuite par ordre décroissant de rang et de pouvoir, la famille royale et l’aristocratie, les administrateurs impériaux et la petite noblesse, puis la grande masse des artisans et des fermiers et enfin, les serviteurs et prisonniers. Zoom sur les grandes classes sociales de la société inca.

Les nobles

Les nobles se situent tout en haut de la pyramide sociopolitique inca, occupant les principales fonctions de gestion de l’empire, qu’il s’agisse de religion, d’économie, de politique ou de défense. À leur tête, le souverain, appelé Sapa Inca (seul Inca) et fils de Inti, le Dieu-Soleil. Ce dernier est le maître absolu et a droit de regard sur l’ensemble des domaines de l’empire. Les autres dirigeants, tous de lignées souveraines directes, occupent les autres fonctions de gestion, mais ne possèdent aucun pouvoir absolu. Les chefs locaux par exemple, s’ils ont une certaine autorité, demeurent soumis à la tutelle impériale et doivent fidélité au souverain. En cas de rébellion, ou pire, s’ils étaient militairement défaits, ces chefs se voyaient destitués.

Les classes populaires

Les classes populaires, qui constituent la plus grande classe, réunissent les travailleurs : agriculteurs, paysans, pasteurs en montagnes et sur la côte et au long de la côte, marins, pêcheurs et artisans. Ils devaient fournir à l’État des prestations de travail, constituant l’une des principales richesses de l’empire.

Les serviteurs et prisonniers

En marge de l’empire et d’une situation indéterminée selon la tradition, les yanas sont d’une caste servile. Ces derniers étaient, pour la plupart, des gens qui avaient perdu leur statut d’appartenance à leur groupe d’origine et devaient acquitter la tâche de servir la noblesse. Malgré leur statut vague, l’empereur en autorisait parfois quelques-uns à conserver leurs biens.

Dans cet ensemble sociologique bien établi, voire rigide, nul ne choisit sa vie mais se conforme à sa caste. Et les femmes encore davantage. Dès leur plus jeune âge, les plus belles quittent leur village pour recevoir l’enseignement des « femmes choisies », considérées comme les épouses du Dieu-Soleil. Les autres restaient au village où elles se mariaient vers douze ans et s’attelaient aux tâches domestiques, à la culture des terres… Les femmes choisies apprenaient les rites religieux, la cuisine, le tissage… et devenaient pour la plupart servantes du Soleil. Quelques unes avaient le grand honneur d’être choisie pour être sacrifiées. Les femmes nobles choisies devenaient les épouses de chefs militaires, de souverains secondaires ou pour les plus belles, les épouses secondaires de l’Inca. Les autres assumaient des tâches serviles, tant pour le clergé que pour les hauts dignitaires ou la cour impériale.